Publié le 06 Mars 2024

Les cas de saturnisme sont encore nombreux en métropole, notamment chez les plus jeunes. Le saturnisme infantile pourrait selon l’ARS Île-de-France être dû en partie à la présence de plomb dans la majorité des balcons de la capitale. Toujours selon une enquête de l’ARS en partenariat avec la Ville de Paris, 13 % des cas d’intoxication au plomb chez les enfants seraient imputés aux balcons, pas seulement lorsqu’ils se trouvent sur le balcon, mais aussi parce que les poussières sont amenées à l’intérieur de l’appartement lors de l’ouverture des vitrages.

Les toitures sont également mises en cause, il faut préciser que le plomb a été massivement utilisé avant 1949 : la réglementation retient d’ailleurs cette date pour l’obligation de réaliser un CREP, diagnostic plomb obligatoire avant de vendre ou de louer. Or, le plomb est toxique, particulièrement chez les enfants de moins de six ans plus sensibles aux vapeurs ou poussières fines de ce métal lourd. Les symptômes, qui peuvent être réversibles ou pas, sont variés, allant de l’anémie jusqu’à certaines neuropathies, sans oublier les troubles digestifs, très présents chez les enfants contaminés.

L’ARS conseille aux parents concernés par ce problème de plomb dans leur balcon de laver régulièrement les mains de leurs enfants, de nettoyer tous les objets stockés à l’extérieur à l’aide de lingettes humides jetables, sans aspirateur, et bien sûr de retirer les chaussures à l’intérieur. Une prise de sang pour évaluer la plombémie est toujours possible sur ordonnance, en cas d’apparition de symptômes douteux.